Les 8 clés pour une hospitalisation sereine
Se faire hospitaliser, quelle qu’en soit la raison, n’est jamais un moment facile ou agréable. Il est essentiel – quand c’est possible, bien sûr – de s’y préparer le mieux possible. Voici les 8 clés à connaître pour une hospitalisation sereine.
Préparer votre admission à l’hôpital
Sauf en cas d’admission d’urgence, le patient hospitalisé doit présenter certains documents lors de son admission afin de faciliter la prise en charge et le remboursement des frais d’hospitalisation. Quels documents devez-vous préparer ? Pièce d’identité ; carte Vitale ; attestation de droits à jour ; carte de complémentaire santé, ou de CMU. Si vous en disposez, il est utile d’apporter un courrier de votre médecin et tous les documents médicaux ou sociaux (carte de groupe sanguin, radios…) qui peuvent se révéler utiles. Après l’enregistrement, l’établissement hospitalier remet un bulletin d’hospitalisation qu’il conviendra d’envoyer au plus vite à l’Assurance maladie.
Quels frais prévoir ?
L’Assurance maladie prend en charge 80 % (100 % dans certains cas) des dépenses d’hospitalisation dans un établissement public ou une clinique privée conventionnée. Le reste, ainsi que certains suppléments (chambre seule…) ou dépassement d’honoraires, peut être pris en charge par la mutuelle en partie ou en totalité selon les contrats. Le forfait hospitalier (20 euros par jour en 2020) reste à la charge du patient, sauf en cas de prise en charge par un organisme complémentaire (mutuelle…) ou en cas d’exonération (accidents du travail, pensionnés militaires, bénéficiaires de la CMU…). Il est important de vous renseigner auprès de votre mutuelle – à laquelle il convient au préalable de demander une attestation de prise en charge à l’hôpital – avant l’hospitalisation pour savoir ce qu’elle finance et de pouvoir calculer un éventuel reste à charge pour éviter les mauvaises surprises.
Si vous choisissez une clinique privée non conventionnée, les frais restant à votre charge sont plus importants.
Quelles affaires prendre dans sa valise ?
- Une grande et une petite serviette de toilette, un gant de toilette ;
- Un pyjama ou une chemise de nuit (ou deux en cas d’hospitalisation plus longue) ;
- Un peignoir ;
- Des pantoufles ou chaussons ;
- Une trousse de toilette avec brosse à dents, dentifrice, brosse, peigne, rasoir, crème hydratante…
- Des vêtements pour la sortie ;
- Éventuellement des vêtements adaptés en cas de rééducation (survêtement, chaussures de sport…)
- Un réveil ;
- De quoi lire (livres, revues…) ou se distraire (radio) car le temps semble souvent long à l’hôpital ;
- Quelques photos personnelles : c’est bon pour le moral !
- Des bouchons d’oreille : les nuits sont bruyantes à l’hôpital…
Planifier votre convalescence
Sur instruction médicale, certaines hospitalisations peuvent se prolonger par une période de convalescence. Les séjours en centre de SSR (soins de suite et réadaptation) ou en maisons de convalescence sont organisés par les services hospitaliers et la Sécurité sociale finance les transferts. La durée de ces séjours est en moyenne de trois semaines. Il est donc important, dans la mesure du possible, de les planifier. Si, pour diverses raisons (proximité, réputation…), vous souhaitez un établissement particulier, il est conseillé de formuler votre demande le plus tôt possible car les délais d’admission peuvent être longs.
Vous mettre en condition
Il est fortement recommandé de ne pas boire d’alcool ou de fumer durant, au moins, les trois jours qui précèdent l’admission. Dans tous les cas, il faut cesser de le faire six heures avant l’intervention car c’est incompatible avec l’anesthésie. La veille, il convient d’ôter maquillage, lentilles de contact et bijoux, de se laver avec soin (y compris les cheveux, par prévention car cela peut se révéler difficile après l’intervention).
Connaître vos droits
Depuis quelque temps, la question des droits des malades et des patients hospitalisés est devenue une préoccupation majeure des autorités législatives et sanitaires. Tant mieux ! La relation entre patients et professionnels de santé a évolué lentement mais a connu, ces dernières années, des avancées notables. Les droits du patient sont garantis par une charte dont un condensé figure dans le livret qui est remis lors de l’admission (qui contient bien d’autres informations importantes : formalités, prestations, modalités d’accès au dossier médical, prestations…). Ces droits doivent aussi être affichés dans l’établissement. Ils concernent le droit à l’information, le consentement, la qualité des soins, le respect de la personne et la confidentialité des données personnelles. Pour découvrir cette charte :
Reconnaître les équipes médicales
On compte plus de 100 métiers au sein d’un seul établissement hospitalier… Heureusement, le patient n’a, en principe, à faire qu’à quelques-uns seulement et chacun porte un badge qui permet d’identifier son nom et sa fonction. L’équipe médicale est composée, en principe, d’un chef de service, d’un chef de clinique, d’internes, d’étudiants en médecine et d’attachés (médecins de ville travaillant à temps partiel à l’hôpital). L’équipe soignante, elle, est composée d’un cadre supérieur infirmier, de cadres infirmiers, d’infirmier(ère)s, d’aides-soignant(e)s, d’agents hospitaliers, de secrétaires, de psychologue et, éventuellement, de diététiciens, masseurs, kinés, psychomotriciens, etc. On trouve aussi des bénévoles (visiteurs, animateurs…) dont la fonction est d’aider les patients à supporter au mieux leur hospitalisation en leur apportant soutien ou distraction.
Prévoir votre retour
C’est le médecin responsable de votre prise en charge qui décide, avec votre accord, de la date de sortie. Officiellement, vous avez toujours la possibilité de quitter l’hôpital. Mais si vous prenez sa décision contre l’avis des médecins, vous devez signer une décharge qui dégagera l’établissement de ses responsabilités quant aux conséquences éventuelles de cette décision. En quittant l’hôpital, vous devez vous assurer de ne laisser aucune affaire personnelle dans la chambre et vous vous voyez remettre un « bon de sortie » ou « bulletin de situation » à adresser à votre caisse d’assurance maladie et éventuellement à votre mutuelle. S’il indique les dates d’hospitalisation, ce document ne contient aucune indication d’ordre médical. Si un traitement doit être poursuivi, une ordonnance vous est remise. Enfin, le médecin de l’hôpital envoie à votre médecin traitant un compte-rendu de l’hospitalisation qui lui permettra d’assurer la continuité des soins. Si l’état de santé le justifie, le médecin du service peut établir un certificat de transport, en ambulance ou en taxi, pour que vous rejoigniez votre domicile (ou un autre établissement médical). Il convient de conserver la facture du transporteur ; elle permet une prise en charge par la caisse d’assurance maladie ou la mutuelle.
Pour organiser, éventuellement, des soins à domicile, trois organismes peuvent être consultés :
- Le SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile) intervient sur prescription médicale 7 jours sur 7. (Rens. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F246 )
- Le SPASAD (Services polyvalents d’aide et de soins à domicile) : cette structure de soins et d’aide à domicile assure les soins infirmiers et l’aide à domicile (ménage, courses, repas…). Rens. https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-a-domicile/beneficier-de-soins-a-domicile/les-spasad-services-polyvalents-daide-et-de-soins-domicile
- Pour la location de matériel médical, il convient de se rapprocher de l’assurance maladie (Rens. www.ameli.fr ) pour connaître la liste des produits remboursés. Par ailleurs, la mutuelle peut, dans certains cas, contribuer au remboursement de tout ou partie du reste à charge.
Bon à savoir en cas d’hospitalisation
Pas d’objets de valeur ! Il est fortement recommandé de n’apporter aucun objet de valeur ni argent. Au moment de l’admission, vous avez la possibilité de conserver des objets personnels, s’ils sont utiles à votre confort. Vous pouvez aussi déposer vos moyens de paiement ou objets précieux auprès du régisseur de l’établissement en échange d’un récépissé. Mais l’hôpital n’est responsable que des objets déposés ou autorisés dans la limite d’un plafond d’indemnisation.
Documents à garder : Les justificatifs de paiement des frais et honoraires médicaux doivent être conservés pendant deux ans. Les ordonnances aussi. Les examens médicaux, radiographies ou résultats d’analyses doivent être conservés aussi longtemps que nécessaire.