Les examens médicaux à ne pas manquer

À partir de 60 ans – et mieux encore, de 50 -, il devient nécessaire de procéder régulièrement à quelques examens de santé concernant nos principaux organes.  Cela permet de détecter tôt les éventuels petits pépins qui peuvent survenir à cet âge et donc d’en limiter les complications. La meilleure prévention, en quelque sorte…

Les différents types d’examens médicaux à réaliser

Chez le médecin traitant

Même si vous avez l’impression d’être en pleine forme, une visite annuelle chez votre médecin traitant s’impose. Lors de la consultation, ce dernier procède aux examens médicaux basiques mais indispensables (tension, poids, palpation, mesure cardiaque…) et, parce qu’il est celui qui vous connaît le mieux, il est le mieux placé pour détecter une éventuelle anomalie, vous prescrire des analyses complémentaires (prise de sang, scanner, IRM…) ou vous orienter vers un spécialiste.

Chez l’ophtalmologiste

Après 50 ans, les troubles visuels, comme la presbytie, sont très courants. Un bilan ophtalmologique annuel permet de contrôler sa vue et de repérer rapidement d’éventuelles complications (cataracte, glaucome…).

Chez le dentiste

Un contrôle et un détartrage tous les six mois constituent les meilleurs moyens de prévenir les problèmes dentaires et de limiter les soins invasifs (couronne, dévitalisation…). Par ailleurs, un bilan parodontal annuel permet de vérifier l’état des gencives et d’éviter, par exemple, qu’une gingivite banale n’entraîne un déchaussement des dents.

Chez le dermatologue

Une visite annuelle s’impose afin de détecter toute présence d’un éventuel mélanome. La vigilance doit être d’autant plus grande chez les personnes à peau claire ou présentant de nombreux grains de beauté.

Chez le cardiologue

Un bilan cardiovasculaire doit être pratiqué tous les deux ans (et tous les ans pour les personnes présentant des facteurs de risque : tabagisme, diabète, hypertension…). Une prise de sang mesure glycémie et cholestérol, éventuellement complétée par un électrocardiogramme, une échographie ou un test d’effort. 

Le dosage du cholestérol permet de mesurer le « bon » cholestérol, lié aux HDL (lipoprotéine de haute densité), et le « mauvais », lié aux LDL (lipoprotéines à faible densité).

Valeurs du dosage :

Pour le cholestérol LDL, ou mauvais cholestérol : valeurs « normales » = 1.05 à 1.6 g/l

Pour le cholestérol HDL, ou bon cholestérol : valeurs « normales » = 0.35 à 0.8 g/l

Un taux élevé de cholestérol HDL (supérieur à 0.6 g/l) protège des maladies cardiovasculaires. 

Plus on présente de facteurs de risques, plus le LDL doit être bas.

Prévenir le cancer colorectal

Entre 50 et 74 ans, chacun est invité tous les deux ans, par courrier, à se faire dépister gratuitement à l’aide d’un test HEMOCULT qui consiste à rechercher la présence de sang dans les selles. Si ce test médical est positif, une coloscopie sera généralement prescrite. Ce test est important et simple ; pourtant moins de 30% seulement des personnes concernées y ont recours. Toutefois, pratiquer directement une coloscopie tous les 4 ou 5 ans demeure la meilleure prévention du cancer colorectal.

Faire un bilan osseux

L’ostéodensitométrie – examen médical qui consiste à mesurer la densité osseuse par radiographie – doit être renouvelée tous les 3 à 5 ans selon les cas pour détecter tout signe d’ostéoporose. Ce bilan de santé se révèle encore plus nécessaire pour les personnes présentant des facteurs de risques (tabac, alcool, carence en vitamine D…). Depuis 2006, l’ostéodensitométrie est remboursée par la Sécurité sociale sous certaines conditions (facteurs de risque).

Contrôler la fonction rénale

Elle est évaluée par la mesure de la concentration de la créatinine dans le sang, qui donne aussi des informations sur la masse musculaire du patient. En effet, la créatinine est produite à partir de la créatine, molécule indispensable pour la production d’énergie dans les muscles. 

Les normales de la créatininémie doivent se situer, pour la femme, entre 7 et 11mg/l et, pour l’homme, entre 9 et 12.5mg/l.

Par ailleurs, autre type de contrôle, la bandelette urinaire (trempée dans les urines immédiates) permet de dépister facilement une protéinurie (maladie rénale), une infection urinaire ou la présence d’un diabète.

La prise de tension

Une prise de tension permet de vérifier sa régularité cardiaque. Les chiffres tensionnels normaux à ne pas dépasser sont 14/9, ce qui signifie 140 mmHg de pression artérielle systolique (PAS) et 90 mmHg de pression artérielle diastolique (PAD).

L’automesure à domicile est recommandée pour contrôler la tension d’une personne hypertendue et pour renforcer le suivi des traitements médicaux. Les chiffres tensionnels normaux à ne pas dépasser à domicile sont plus bas que ceux exigés au cabinet médical : 13-13,5/8.

Pour les femmes : contrôler deux pathologies spécifiques

Dans le cadre de la prévention du cancer du sein, toutes les femmes de 50 à 74 ans peuvent se faire dépister gratuitement tous les deux ans chez un radiologue. Un examen médical indispensable.

Dans le cadre du dépistage du cancer de l’utérus, un frottis doit être renouvelé au moins tous les trois ans et au moins jusqu’à 65 ans. Un autre examen indispensable.

Pour les hommes : contrôler la prostate

Un dépistage du cancer de la prostate doit être réalisé tous les ans sous la forme d’une prise de sang et d’un toucher rectal éventuellement complétés par une biopsie.

La prise de sang permet de surveiller son taux de PSA (antigène spécifique prostatique), substance sécrétée par la prostate. Il s’agit d’un marqueur tumoral : l’augmentation de son taux permet de détecter un cancer. La valeur maximale admise est de 4ng/l. Plus on s’éloigne de ce résultat, plus le risque de cancer augmente. Toutefois, il existe des cancers sans taux élevé de PSA et, à l’inverse, on peut constater des élévations modérées de PSA sans cancer associé.

A savoir

Tous les 5 ans, il est possible de réaliser un bilan de santé, désormais appelé « Examen de prévention en santé », pris en charge intégralement par la Sécurité sociale.
D’une durée d’environ 2h30, il comprend une prise de sang, un contrôle de l’audition et de la vision, un électrocardiogramme, un examen dentaire… Il est personnalisé en fonction de la situation et des facteurs de risques de chaque patient, déterminés par un questionnaire médical à remplir au préalable.