Mieux connaître le diabiète

1 Français sur 10 est atteint du diabète. Entre 500 000 et 800 000 l’ignorent… Autant dire que cette affection concerne beaucoup d’entre nous.

Le diabète, c’est quoi ? 

Le diabète est un trouble de l’assimilation et du stockage des sucres apportés à l’organisme par l’alimentation. Il se traduit par un taux de glucose dans le sang – appelé glycémie – élevé, baptisé alors hyperglycémie. En France, environ 3,5 millions de personnes suivent un traitement pharmacologique pour traiter le diabète.

Le diabète est diagnostiqué par un examen de sang à jeun.  Le seuil normal de sucre doit être compris entre 0,70 et 1,10 g/l. Un taux compris entre 1,10 et 1,25 g/l signale un trouble appelé prédiabète, qui alerte sur un risque de diabète mais est à ce stade réversible par des mesures d’hygiène alimentaire. Le diabète est dit avéré lorsque la glycémie est égale ou supérieure à 1.26 g/l à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/l quel que soit le moment de la journée.

2 grands types de diabète

Il existe deux grands types de diabète : le diabète de type 1, rare, qui touche environ 8 % des diabétiques et le diabète de type 2 qui concerne l’immense majorité des autres diabétiques.

Ces deux types de diabète sont des maladies différentes mais ils sont caractérisés tous les deux par un excès de sucre dans le sang et doivent être traités avec la même résolution. Il n’y a pas de « petit diabète »… La recherche médicale progresse tous les jours mais, si le diabète reste une maladie qui se soigne très bien, il ne se guérit pas. Il faut donc, toute sa vie, se surveiller, garder de bonnes habitudes alimentaires, pratiquer une activité physique et prendre régulièrement son traitement. 

Le diabète de type 1 (appelé aussi diabète insulinodépendant, ou DID) touche essentiellement les personnes jeunes (d’enfants à jeunes adultes). Il résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas à la suite de leur destruction par des anticorps et des cellules de l’immunité (les lymphocytes), entraînant une carence totale en insuline (hormone produite par le pancréas pour contrôler le taux de sucre dans le sang). Conséquence : le glucose ne pouvant entrer dans les cellules, il retourne dans le sang, entraînant une élévation du taux de glucose.

Puisque le corps ne fabrique plus du tout d’insuline, l’unique traitement est son apport soit sous forme d’injections soit grâce à une pompe à insuline portable ou implantable qui l’administre en continu.

Le diabète de type 2 ne touche pas la même tranche de population : il apparaît généralement chez les personnes de plus de 40 ans et l’âge moyen auquel il est diagnostiqué et pris en charge est de 65 ans. C’est pourquoi on le surnomme parfois « diabète de la maturité ». Son développement peut passer longtemps inaperçu puisqu’on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic. Le diabète de type 2 est aussi appelé diabète non insulinodépendant (DNID). Favorisé par une origine génétique ( si un des deux parents est diabétique de type 2, le risque de transmission est autour de 40 % et si les deux parents sont atteints, il grimpe à 70 %), par une alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique ou un surpoids, il a deux causes essentielles : soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez par rapport à la glycémie : on parle alors d’insulinopénie ; soit cette insuline agit mal et on parle alors d’insulinorésistance. Conséquence de ces deux dysfonctionnements : l’insuline ne parvient plus à réguler la glycémie, ce qui épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline. 

La plupart du temps, le diabète de type 2 se traite de deux façons parallèles et complémentaires : d’une part, par des mesures destinées à améliorer l’hygiène de vie et l’alimentation ; d’autre part, par des traitements antidiabétiques (par voie orale ou par injection) et des injections d’insuline si nécessaire.

L’importance de l’alimentation pour lutter contre le diabète

L’alimentation est un moyen d’équilibrer sa glycémie au même titre que les médicaments et l’activité physique.

Parce qu’elle a des effets, bénéfiques ou négatifs, sur la glycémie et l’équilibre glycémique, elle est une préoccupation constante pour toute personne diabétique qui doit apprendre à la choisir ni trop grasse ni trop sucrée. Cela demande une vigilance quasi permanente. Toutefois, aujourd’hui, on ne parle plus, comme naguère, de régime pour personnes diabétiques mais simplement (même si ce n’est pas si simple !) d’une alimentation équilibrée, dans laquelle chacun des groupes alimentaires a sa propre importance. Plutôt que de se focaliser sur l’indice glycémique de chaque aliment, il convient de considérer l’ensemble du repas. 

Dans l’idéal, un repas équilibré doit représenter tous les groupes d’aliments à part celui des produits sucrés. Il pourrait se composer ainsi : 

  • Une crudité au moins (un fruit ou légume cru)
  • Un accompagnement à base de légumes cuits
  • Une portion de viande ou poisson ou œufs à un des deux repas au moins 
  • Une portion de féculents et/ou du pain
  • Un produit laitier. Il convient de privilégier les produits écrémés ou demi-écrémés ou sans sucre
  • Une portion de matière grasse de bonne qualité. Il convient de privilégier les graisses d’origine végétale plutôt qu’animale.
  • De l’eau.

Très important, il est possible pour un diabétique de consommer des produits sucrés, mais occasionnellement et, surtout, toujours dans le cadre d’un repas.

Des effets induits par le diabète

Sur la vue : Le diabète et ses complications peuvent toucher de nombreuses parties de l’œil, provoquant des changements de la myopie, de la presbytie, jusqu’à une presbytie prématurée. Le diabète constitue aussi l’une des origines des cataractes, du glaucome et de la paralysie des nerfs qui contrôlent les muscles oculaires. Plus grave, il est la première cause de cécité chez l’adulte.

Sur la conduite : un diabète déséquilibré, des hypoglycémies peuvent altérer la conduite, et donc causer des accidents. Les diabétiques doivent s’assurer d’avoir dans le véhicule un moyen de contrôler leur taux de glucose (toutes les 2 heures) et de quoi se resucrer (morceaux de sucre, cola…). Avant de prendre le volant, il convient aussi d’éviter de pratiquer une activité physique importante ou de sauter un repas et de faire une injection d’insuline rapide juste avant le départ.

Des conseils

Fédération française des diabétiques : www.federationdiabetiques.org   Tél. 01 40 09 24 25