Vaccin d’hiver : le vaccin antigrippe

Dès le mois d’octobre, nous sommes désormais habitués à entendre l’annonce de l’arrivée dans les pharmacies du vaccin annuel antigrippe. Une annonce salutaire et rassurante !

Parce que l’âge réduit l’efficacité des défenses de l’organisme et augmente ainsi le risque de sévérité de l’infection, la vaccination antigrippe est plus que recommandée pour les personnes âgées de plus de 65 ans. 

Il est administré, au choix, par un médecin, une infirmière ou un pharmacien.

Il est important de se faire vacciner au début de la campagne de vaccination puisqu’environ 15 jours sont nécessaires pour acquérir l’immunité protectrice. Toutefois, le vaccin antigrippe reste disponible jusqu’en janvier.

Attention, la vaccination ne doit pas dispenser des gestes barrières. En effet, l’injection n’a qu’une efficacité relative, variant selon les années entre 35 et 75 %.  En outre, elle doit être renouvelée chaque année : plusieurs virus de la grippe coexistent et leur matériel génétique évolue naturellement et régulièrement. Ainsi, les souches en circulation ne sont pas les mêmes d’une année sur l’autre.

La grippe se transmet par les gouttelettes à la suite de projections de sécrétions par les postillons, la toux, les éternuements ou encore par contact avec des objets contaminés (poignées de porte…) si les mains sont ensuite portées à la bouche. La maladie se déclare généralement dans les 48 heures après l’infection et les personnes contaminées restent contagieuses jusqu’à 5 à 7 jours après l’apparition des symptômes. Environ 1 à 5 millions de personnes sont touchées chaque année. Bénigne chez les personnes en bonne santé, la grippe peut s’avérer grave, avec de fortes fièvres, des douleurs musculaires et articulaires, de la toux et une grande fatigue générale, voire mortelle, chez des sujets plus fragiles. Pensez à souscrire une mutuelle santé senior pour couvrir vos besoins de santé !

Il existe une contre-indication en cas d’allergie à l’une des composantes du vaccin, incluant traces d’œufs ou protéines de poulet. Par ailleurs, la vaccination doit être différée en cas de maladie aigüe avec fièvre.

Malgré ses limites, le vaccin antigrippe évite bien des hospitalisations et probablement entre 2000 et 3000 décès chaque année, selon les estimations. On ne peut donc que déplorer que le taux de personnes qui se font vacciner ne soit pas plus élevé, même si leur nombre s’est accru dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Les personnes à risque ont en effet été fortement incitées à se faire vacciner en raison des risques de co-infections ou d’infections successives et pour limiter l’afflux de patients dans les hôpitaux.

Alors, attendons la prochaine annonce de l’arrivée dans les pharmacies du nouveau vaccin antigrippe !

2 autres vaccins

La Diphtérie-tétanos-polio (DTP)

Obligatoire chez l’adulte, une injection de rappel doit être effectuée à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans.

Le zona

Ce vaccin est recommandé entre 65 et 75 ans car le zona est une maladie qui touche particulièrement les personnes âgées.

L’efficacité du vaccin antigrippe

L’efficacité du vaccin n’est pas totale : en moyenne, on estime que la vaccination permet d’éviter une grippe sur deux. L’efficacité varie aussi d’une personne à l’autre et d’une saison à l’autre, selon que les souches contenues dans le vaccin antigrippe sont effectivement bien celles qui sont en circulation.

Le vaccin antigrippe protège des formes graves de la grippe. Les risques de complications et d’hospitalisation, si la personne contracte malgré tout la grippe, sont en effet bien moindres que chez une personne non vaccinée.

Quels sont les effets secondaires ?

Au rang des effets indésirables, il peut y avoir une douleur locale, puisqu’il s’agit d’une injection, ainsi qu’une petite rougeur. Deux ou trois jours après la vaccination, on peut constater une légère température sur 24 heures.

Comme les formes disponibles en France ne contiennent pas d’adjuvant, et donc pas d’aluminium, la vaccination ne risque pas d’induire une inflammation plus grave.

Les rares cas de narcolepsie et de syndrome de Guillain-Barré signalés ont été décrits surtout après la vaccination contre la grippe pandémique, et non pas celle contre la grippe saisonnière.